L'histoire de notre ville
La Ville de Lizy-sur-Ourcq s’est développée grâce aux cours d’eau (survie, navigation, métiers, patrimoine lié à l’eau) : son histoire peut éclairer l’image que nous nous en faisons aujourd’hui.
Lizy aurait plusieurs étymologies : Lissiacum, Liciaeum. Cela pourrait venir d’Isis qui aurait eu un temple à Lizy-sur-Ourcq avant que le culte de la Vierge ne remplace celui de la déesse égyptienne.
Lizy pourrait aussi tirer son nom de Lianna (tresse) ou encore de Licium (lisière) rappelant qu’il y avait jadis un moulin à draps et de nombreux tisserands. D’autres font dériver Lizy de Lizigua, nom de la forêt d’Aigue près de Compiègne, évoquant un lieu humide. Une autre étymologie serait celle de lix, licis, vieux mot latin signifiant eau, remontant à une racine indo-européenne, lis signifiant marais. Echampeu rattaché à Lizy-sur-Ourcq au XIXème siècle, viendrait d’Echancuz (champ en hauteur) ou encore d’Echanventum chanaberium (lieu de culture du chanvre).
Sources : Notice historique et statistique de L. Benoist Monographie de 1889. M.P. Bailly Archives de la ville.
Lizy-sur-Ourcq, dont le nom est mentionné dans un acte du XIIe siècle (1160), fut longtemps un centre agricole et commercial de quelque importance (moulins à blé, à draps, à huile, marchés, commerces). Grâce à sa situation sur l’axe Paris-Reims d’une part et à la navigation sur l’Ourcq d’autre part (80 mariniers et marinières au XVIIe siècle), Lizy-sur-Ourcq était l’entrepôt des campagnes voisines, comme semblent le prouver les caves historiques situées sous les maisons du centre-ville et la halle aujourd’hui démolie (Place Harouard actuelle).
Cette prospérité fut atteinte à la fin du XVIIe siècle par la révocation de l’Edit de Nantes (1685). Petit bassin protestant (le dernier synode dans le vieux château), Lizy-sur-Ourcq se vida de nombreux habitants : drapiers, artisans, commerçants qui, ayant embrassé la religion réformée, durent s’exiler Outre-Rhin ou en Angleterre. Un peu plus d’un siècle plus tard, deux nouveaux axes réorientaient la vie industrielle et commerciale de la Ville : le canal de l’Ourcq (1822) et plus tard la voie ferrée (1893). Les transports automobiles, favorisés au XXe siècle, permirent de maintenir, de développer la vie artisanale et commerciale et d’attirer population et industries.
Aujourd’hui, Lizy-sur-Ourcq, 3780 habitants, s’est développée au Nord du canal de l’Ourcq (Bellevue) dans les années 70 et possède une zone industrielle qui représente environ 700 emplois (profilage, serrurerie, bois, froid, électronique, mécanique, brochage, transports…) mais reste fidèle à sa tradition agricole briarde avec plusieurs exploitations de type familial où sont cultivés principalement : la betterave, le blé et le maïs. Implantée de part et d’autre de l’Ourcq et du canal de l'Ourcq qui traversent la commune d’est en ouest, Lizy présente cette double image rurale et industrielle. Son église Saint-Médard, dont la construction qui a débuté au XVIème siècle, est le principal monument historique.
L‘identité de Lizy-sur-Ourcq, représentée par ses armoiries, se lit ainsi : « D’Azur à la face ondée d'argent accompagné en chef d’une fleur de lys d’or à dextre et d’une roue dentée à senestre et en pointe de deux épis en sautoir, le tout d’or ».
Cette identité de Lizy-sur-Ourcq est représentée par son blason créé en 1985, par délibération du Conseil municipal. Les « couleurs » correspondent aux caractéristiques de notre ville au début du XXIème siècle : elle fait partie de la région Île- de- France (fleur de lys et couleur azur), se situe à la fois sur l’Ourcq et le canal de l'Ourcq (onde blanche ou « argent ») et se trouve être une petite cité de « croisement » où s’allient les activités agricoles (blé et roue des anciens moulins) et celle de l’industrie (roue dentée à double symbole).